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Napoléon Roussel : Comment il ne faut pas prêcherCyrilleTélécharger le texte du chapitreAyant réglé son compte à l’ennuyeux Pamphile, Napoléon Roussel se tourne vers un autre malfaiteur de la chaire, Cyrille, dont la spécialité est de spiritualiser les textes de la Bible : il déniche un sens caché derrière les affirmations bibliques et interprète les éléments des récits bibliques à sa guise.
Pour réfuter Cyrille, Roussel se penche sur les bases de la sémantique et conclut qu’en général, « tout langage humain, même le plus chargé de figures, doit être pris dans le sens qui se présente le premier à l’esprit : pour tout dire en un seul mot, dans le sens naturel. » Roussel anticipe l’objection qu’il pourrait en être autrement pour la parole de Dieu ; il note que tout langage est utilisé « non en vue de celui qui parle, mais de celui qui écoute », en l’occurrence l’être humain. S’il veut être compris des hommes, Dieu doit parler leur langage. Mais ne pourrait-il pas y avoir deux sens qui cohabitent ? Roussel le nie vigoureusement :
Ce qu’on n’admettrait pas chez un avocat ou un législateur, on ne peut pas non plus le tolérer chez un prédicateur :
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